MARIUS-JOSEPH SEMONSOUS, DIRECTEUR D’ECOLE

12 novembre 2025 | Personnalités

Marius-Joseph SEMONSOUS naquit le 17 juillet 1897 dans la commune de Saint-Maigner, où son père exploitait une propriété familiale au village du Vert. Son enfance se passa dans ce pays de Combraille auquel il devait rester profondément attaché. Puis, en octobre 1914, il était admis à l’Ecole normale de Clermont qu’il quittait en Août 1916, appelé sous les armes comme les jeunes gens de son âge au cours de la première guerre mondiale.
Mais une pneumonie contractée au front rendit sa santé fragile et le fit rapidement reconnaitre inapte à faire campagne. Il fut versé dans le service auxiliaire. Il servit successivement dans l’infanterie puis dans l’arme nouvelle de l’aéronautique. En octobre 1919, réformé avec le grade de sergent. Il est alors nommé instituteur stagiaire à Saint-Gervais-d’Auvergne et passa en décembre 1919 le certificat de fin d’études normales, suivi fin avril 1920, du certificat d’aptitude pédagogique. Dès le 1er janvier de cette année 1920, il était titulaire. Il resta adjoint à Saint-Gervais jusqu’au 30 septembre 1928. C’est alors qu’il était dans ce chef-lieu de canton qu’il épousa, le 16 septembre 1922, une collègue, Mademoiselle Berthe BASCOULERGUE, qui n’était autre que la propre fille de son directeur. De ce mariage devait naitre une fille.
Au cours des années scolaires 1928-29 et 1929-30 il est instituteur, et en même temps secrétaire de mairie à Moureuille. Puis à la rentrée de 1930, il est nommé à Montferrand où il est resté trois ans. A la rentrée de 1933, nommé à Clermont, à l’école des Salins qu’il ne devait plus quitter et de laquelle il est nommé directeur du 1er octobre 1951, poste qu’il occupera jusqu’ à sa mise à la retraite en septembre 1954.
Son activité pédagogique a toujours été appliquée et efficace. Ses supérieurs appréciaient son travail et sa méthode, reconnaissant son intelligence et son dévouement.
Ce dévouement trouva à s’employer en dehors de ses fonctions strictement professionnelles. De 1932 à 1939, il fut trésorier de la Fédération départementale des œuvres laïques. Pendant quinze ans, il fut membre du bureau du Syndicat des propriétaires forestiers du Puy-de-Dôme. L’attrait qu’il avait pour l’arbre et la forêt est sans doute l’un des aspects de sa personnalité le moins connu.
Mais l’essentiel du temps qu’il donnait à des activités désintéressées a été consacré aux sociétés savantes de Clermont dont il a été un membre fidèle avant d’en devenir un animateur zélé. En 1936, il entrait à la Société des Amis de l’Université et il devait, le 22 février 1942, en devenir secrétaire, en même temps que directeur de la Revue d’Auvergne. C’est seulement en mars 1964, en raison d’ennuis de santé, qu’il abandonna ce poste. Il est alors nommé membre d’honneur de la Société en reconnaissance pour tout le travail accompli. Ainsi, pendant plus de vingt ans, il fut la cheville de cette Société ; il prenait à cœur sa tâche et sut organiser, outre les réunions mensuelles, des sorties qui conduisaient les sociétaires dans les différentes parties du département, voire dans les départements limitrophes.
En 1938, il publiait un volume de plus de 600 pages sous le titre Basse Auvergne, Puy-de-Dôme. Pages d’histoire. C’était le résultat de longues recherches dans l’historiographie de l’Auvergne : c’est la vie même de l’Auvergne à travers les âges qui se déroule sous nos yeux avec des alternatives de prospérité et de misères.
En janvier 1944 il était élu membre correspondant de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Clermont, puis en décembre 1945, membre titulaire. Enfin le 5 juillet 1951, il devenait membre du Bureau et devait le rester jusqu’à sa mort.
Ses services professionnels furent récompensés par l’attribution de diverses distinctions : octroi de la Médaille d’Argent de l’Education nationale et sa nomination d’officier d’Académie en 1948, celle d’officier de l’Instruction publique en 1954. Son activité savante le fut par sa nomination de Commandeur de l’ordre des Palmes académiques, le plus haut grade de cet ordre, en avril 1963.
Marius Joseph SEMONSOUS est décédé le 27 mai1966. Il repose dans le caveau de famille, à Menat.
Sources : R SEVE, Directeur des Archives départementales du Puy-de-Dôme et Président de la Société des Amis de l’Université.