La première mention du château de Pionsat dans un document imprimé remonte à 1829 dans une lithographie de G. ENGELMANN. Par la suite le château aurait été étudié dans une thèse soutenue par W. JOHNSON en 1844 à Cambridge selon un document apocryphe.
Soixante ans plus tard, on relève l’importante contribution de Maxime MANGEREL qui s’est attaché à rassembler les plans existants et a évoqué les avatars de l’édifice sous la Révolution.
Il faudra attendre un demi – siècle pour que le château figure dans un document touristique publié à l’occasion du concours agricole de 1954 puis la parution des articles de P. BALME et de J. SEMONSOUS en 1959.
Nous pouvons déduire de ces différents textes les évolutions suivantes :
Démolitions et aménagements au cours du XVIIIe siècle :
– édification, sur la cour, d’appartements à deux niveaux en appentis sur le corps de logis nord et accolés à la tour d’escalier carrée,
– démolition partielle de la tour Sainte-Anne, le pavillon d’angle nord-ouest du château Renaissance. Cette démolition qui est intervenue entre 1720 et 1740 est attribuée à Claude GLUCQ, conseiller honoraire au Parlement de Paris qui, s’étant rendu acquéreur du château et des domaines de Pionsat appartenant à la famille de CHABANNES et qui a donné lieu à une vive réaction de Henri de CHABANNES en 1897 : “il a non seulement fait démolir la tour Sainte-Anne qui était une grande et haute tour carrée dans laquelle il y avait un bel escalier et de grands appartements à double étage, non compris le rez-de-chaussée”.
– fermeture de la cour vers l’est par des bâtiments qui figurent sur le plan GATTINET. Ce plan mentionne également une passerelle reliant le corps de garde au bourg de Pionsat vers l’ouest représentée sur une lithographie d’ENGELMANN.
Démolitions et aménagements au cours du XIXe siècle :
– démolition des deux tours rondes médiévales sud-est et nord-est du plan GATTINET et d’une partie du corps de logis du château médiéval,
– construction d’un bâtiment appelé de nos jours ‘’forge du château’’ qui a pu être édifié vers la fin du XIXe siècle et qui, à l’origine, devait abriter la gendarmerie du canton,
– démolition de l’ancien ‘’Restaurant du château’’ et du bâtiment annexe pour ouvrir un accès à la cour du château par l’est, sur la rue du Général DESAIX,
– remplacement de la passerelle en bois de deux mètres de large figurant sur la lithographie de 1832 reliant la château au bourg de Pionsat vers l’ouest par l’actuelle rue du château établie sur un remblai de dix mètres de large,
– édification, probablement par les Sœurs de Saint-Joseph du Bon Pasteur qui tenaient un pensionnat de jeunes filles dans le château médiéval, d’un escalier allant de la cour en sous-sol sur l’emplacement même du début de la galerie couverte reliant les deux châteaux. Cet escalier vient récemment d’être supprimé.
Sources : Extraits des actes du colloque du 25 mai 2013
Illustration Jean-Marie Clouet – 1987