Construite au XIIIe siècle, l’église de La Crouzille est dédiée à saint MENELEE, fondateur de la l’abbaye de Menat et classée depuis octobre 2011 à l’inventaire des monuments historiques. Si elle a bénéficié au cours des siècles de nombreuses réparations, une des plus importantes reste la restauration intérieure réalisée de 1939 à 1943.
La nef, sobre, peu spacieuse, est agrémentée de somptueux vitraux, dons des paroissiens durant l’année 1943 et d’un chemin de croix, fabriqué en terre cuite polychrome, daté de 1884.
Apposés aux deux principaux contreforts, les ex-voto de deux anciens curés de la paroisse :
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Le Père Sautarel, qui malgré la période difficile de la guerre, entreprit la restauration intérieure de l’église, aidé d’un groupe de jeunes et de nombreuses bonnes volontés. La découverte de la statue de Notre Dame du Rosaire dans un grenier fut pour lui une révélation. Il fonda le pèlerinage qui se déroule en octobre. Il fut aussi le créateur de la J.A.C (Jeunesse Agricole Catholique) locale, et est considéré comme le père spirituel de toute une génération.
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Le Père Aymar, fils d’agriculteur, il devint prêtre après avoir connu la guerre et la captivité de 1939 à 1945. Nommé à La Crouzille en 1952, il y demeura jusqu’en 1987, date de son décès. Il mit durant cette longue période toute sa foi et son énergie pour garder au sein de la communauté paroissiale une pratique religieuse vivante et forte.
Les fresques sont l’œuvre du peintre Louis DUSSOUR, né à Riom, (cf. article Louis Dussour : peintre fresquiste et les trois églises, dans la bibliothèque Art & Culture du site internet)
Le chœur, baigné de lumière, riche en couleur, laisse découvrir plusieurs tableaux :
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Les mystères joyeux : l’Annonciation, la Visitation, la Nativité, la Présentation de Jésus au temple, Jésus avec les docteurs de la loi.
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Les mystères douloureux : le jardin des oliviers, la flagellation, la couronne d’épines, le chemin de croix, Jésus mourant sur la croix.
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Les mystères glorieux : la Résurrection, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption et le couronnement de la Sainte-Vierge.
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Au-dessus du maitre autel, la statue de Notre-Dame du Rosaire, en pierre polychrome est surmontée des fresques représentant son couronnement : le Père, le Fils, le Saint-Esprit (matérialisé par une colombe) entourés d’anges et de chérubins.
A sa gauche, saint-Ménélée et l’abbaye de Menat.
A sa droite, saint-François de Sales, patron de la paroisse et sainte-Jeanne de Chantal.
Sur les côtés, en partie basse, les litanies en tableaux. En partie haute, la cohorte des saints.
A remarquer : l’analogie entre le vitrail de la J.A.C et la peinture à la droite du cintre de la chapelle : le corps et le sang du Christ, fruits de la vie et du travail des hommes.
La chapelle de la sainte Vierge, sanctuaire de prières. Les ex-voto témoignent de la confiance accordée à Notre-Dame de Lourdes dont la statue surplombe l’autel de marbre blanc érigé en 1894.
Avant de franchir le portail en direction de la sortie, sur la gauche, les fonts baptismaux, à l’emplacement de la porte donnant jadis sur le cimetière qui entourait l’église. Le vitrail et les fresques représentent le baptême du Christ par saint Jean-Baptiste.
Au-dessus des portes, un minuscule vitrail du Christ en croix. C’est par cette ouverture que les rayons du soleil couchant se glissent pour aller s’éteindre doucement au pied de l’autel.
Enfin, le porche et le clocher à peigne, assez rare dans notre Combraille.
Sources : Documentation diocésaine